Les 24h Traineaux du bois de la Cambre

Lundi 25 mars 2013 7h00.

C’est un peu groggy, courbaturée de partout et les lèvres gercées que je me réveille et prends le temps de repenser au déroulement des évènements de ce week end atypique !

FLASH BACK

C’est avec beaucoup de difficultés que nous sortons tous de nos lits ce samedi 23 mars aux environs de 5h du matin. Après les derniers chargements, nous partons vers Bruxelles pour vivre la fameuse 27ème édition des 24h vélos…

Dès 6h du matin, le ciel porte déjà un manteau bien gris, nous le savons, ce week end sera frisquet mais nous restons motivés et nous rajoutons simplement une couche ou deux sous notre uniforme. Arrivée sur place, le bonheur de voir les emplacements de nos sections côtes à côtes nous réchauffe le cœur. Nous sommes ensemble et quoi qu’il arrive nous pourrons demander conseil ou un coup de main aux autres. Nous installons nos intendances, nous montons nos tentes pour la nuit etc.

Après le passage des pompiers, d’un électricien et des organisateurs pour l’intendance ainsi que le contrôle technique du vélo, nous sommes parés, c’est le coup d’envoie. C’est parti pour 24h sur le vélo.
Nous faisons notre rassemblement guide et nous leur proposons de gérer elles-mêmes le planning pour le vélo.
Les guides pédalent puis profitent des activités (match d’impro, Concert, karaoké, quizz etc), elles rencontrent même un participant de The Voice Belgique.

Mais le froid devient de plus en plus piquant et les flocons viennent fouetter le visage des cyclistes qui avancent de plus en plus péniblement… Heureusement, les Jer’s sont à nos côtés aussi, depuis le matin et pédalent pour nous de temps en temps. De plus, notre super technicien vélo, Chevreuil, est toujours prêt, sa boîte à outils à la main ;-). Du côté intendance, les crêpes se vendent bien et nos guides les cuisent à la perfection ! Heureusement car les chefs avaient du mal ;-). Nous ne craignons presque rien à ce moment là.

La fin d’après midi approche, le temps devient glacial. Alors que nous faisions face à tout et que l’ambiance est au top, nous réalisons que la moitié des guides ne restent pas la nuit. Nous voilà à 8 guides et 5 chefs pour faire tourner le vélo. Certaines fatiguent, d’autres ne lâchent rien. Alors que nous abordons la soirée, les guides s’entassent sous la tente intendance sous de grosses couvertures, nous restons groupées en attendant d’aller pédaler. Nous insistons sur le fait que nous nous en fichons si le vélo s’arrête vu le petit nombre que nous sommes et le froid de canard qui nous agresse dehors ! Mais les plus motivées refusent d’arrêter. Les difficultés deviennent nombreuses. La neige empêche une bonne visibilité de la piste mais en plus, les guides commencent à vraiment avoir froid. Les chefs des différentes sections commencent à s’échanger des regards inquiets en pensant à la nuit qui va suivre…

La neige tient de plus en plus sur la route et les flocons sont devenus volumineux… Et puis, la sentence résonne dans les hauts parleurs : TUDUDU « Nous vous demandons de terminer votre tour lentement et de stopper vos vélos en raison des conditions climatiques. Ceci est un arrêt momentané » TUDUDU. Les chefs des trois sections se réunissent immédiatement afin de prendre la décision la plus sensée : faire rentrer les animés le plus vite possible. Vu le temps, nous savions que la course ne reprendrait pas et nous ne voulions surtout pas que les animés restent dans des conditions pareilles !

En un temps record, les parents et chefs d’unité sont avertis et les co-voiturages sont organisés. Le matériel intendance est replié et les jer’s entassent un maximum dans leurs voitures. Le père d’Ibis nous rejoint rapidement avec sa remorque et son 4X4 afin d’emporter le plus encombrant.
Quelques temps plus tard, tous les animés sont partis, et les tentes sont tristement vides. Les chefs poussent un soupir de soulagement et réalisent l’incroyable organisation et la cohésion de notre unité.

Nous nous rassemblons dans la tente des pionniers dans laquelle nous bénéficions du canon à chaleur. La fatigue nous fait presque délirer, les fous rires sont nombreux. C’est une fameuse bande de chefs mais surtout une bande d’amis qui passent cette longue nuit à rigoler. Après deux petites heures de sommeil, nous replions péniblement les 8 tentes SNJ.

A 9h, le staff guide doit laisser terminer les autres car leur tâche des 24h les attend : « démontage du matériel du site des 24h ».

Étant donné les nombreux départs pendant la nuit, nous sommes en sous effectifs pour le démontage. Nous puisons dans nos dernières forces pour charger ces camions. Nous prenons ça à la rigolade et en profitons pour faire la connaissance de nos camarades de galère, Goundi et Basenji d’une autre unité scoute.

A 13h, enfin nous rejoignons nos voitures et reprenons la route vers la civilisation.

Cette 27ème édition aura été incroyablement étonnante mais ça nous aura encore plus rapprochés. Merci aux guides qui sont follement motivées en toute circonstance! Vous boostez vos chefs avec votre joie de vivre. Merci à celles qui ont géré les crêpes, merci aussi à nos sportives qui n’ont pas cessés de pédaler l’après midi ou le soir. Merci aux Jer’s sans qui ça n’aurait pas été pareil et surtout à Marmotte et Chevreuil pour le soutien ainsi que ceux qui ont pris du matériel en repartant. Merci à Ecureuil aussi pour sa compagnie. Merci aux parents d’avoir été si réactifs et compréhensifs. Merci au papa d’Ibis pour sa disponibilité et sa rapidité. Merci aux chefs des différentes sections pour la solidarité et l’écoute. Merci aussi à nos chefs d’unité d’avoir été autant présents et de nous avoir épaulés et soutenus. Nous avons une unité scoute incroyable, ne l’oublions pas! Rebecq était là chalalalala 😉

Pour le staff guide,
Couagga*